Pathologies
Fracture du pied
- Fracture de l’os naviculaire
- Fracture du cuboïde
- Fracture de Lisfranc
- Fracture des métatarsiens
- Fracture des orteils
Fracture de l’os naviculaire
Origine
Articulé avec le talus appelé également l’astragale et s’inscrivant dans l’articulation de Chopart, qui joint les os du talon avec ceux du médio-pied, l’os naviculaire joue un rôle central dans la mobilité du pied. Sa fracture a donc un impact sur ses mouvements et sa réparation doit être aussi précise que possible. Elle survient en règle générale dans une chute associée à un mouvement de torsion du pied.
Traitement
Une fracture simple de l’os naviculaire peut se régler par une immobilisation plâtrée suivie d’une rééducation fonctionnelle pour limiter les risques de complications. En cas de situation plus complexe, lorsque l’intervention est jugée nécessaire, la reconstruction de l’os et sa fixation sont effectuées dans la grande majorité des cas en pratiquant une chirurgie de précision, assistée par ordinateur, afin d’éviter des séquelles et assurer la réussite de l’intervention.
Fracture du cuboïde
Origine
Tirant son nom de sa forme cubique, l’os cuboïde est en quelque sorte la clé de voûte latérale du pied puisqu’il se situe à la jonction entre l’avant et l’arrière de cette partie du corps. S’appuyant sur le calcanéum, le cuboïde sert également d’ancrage à certains muscles de la jambe, assurant à la fois la stabilité et la dynamique des mouvements du pied. Comme pour son voisin, l’os naviculaire, la fracture du cuboïde a donc un impact sur le mouvement. Ce type de blessures interviennent généralement lors d’une chute couplée à une entorse du pied.
Traitement
Une fracture simple de l’os cuboïde peut se régler par une immobilisation plâtrée suivie d’une rééducation fonctionnelle pour limiter les risques de complications. En cas de situation plus complexe, lorsque l’intervention est jugée nécessaire, la reconstruction de l’os et sa fixation sont effectuées dans la grande majorité des cas en pratiquant une chirurgie de précision, assistée par ordinateur, afin d’éviter des séquelles et assurer la réussite de l’intervention.
Fracture de Lisfranc et des os cunéiformes
Origine
Au nombre de trois, les os cunéiformes assurent le lien entre le médio-pied et l’avant-pied. À la jonction des trois métatarsiens, les cunéiformes ont également une fonction essentielle dans les connexions du réseau ligamentaire dit de Lisfranc, transmettant les mouvements de propulsion du pied. Les blessures observées sur ces os s’inscrivent donc, dans leur grande majorité, dans un contexte de lésions ligamentaires. Elles doivent être considérées comme faisant partie d’un traumatisme plus général provoqué par les tensions mécaniques importantes exercées dans cette région du pied. Ce traumatisme peut provenir d’une mauvaise réception ou d’une entorse sévère du pied débouchant sur une rupture des ligaments, parfois combinée avec une fracture de l’un ou de plusieurs cunéiformes.
Traitement
Les traumatismes légers des os cunéiformes et/ou du réseau ligamentaire de Lisfranc peuvent être traités par une stabilisation ou une immobilisation totale de plusieurs semaines afin de permettre aux parties blessées de se consolider. Les cas graves qui touchent à la fois les os cunéiformes et les ligaments sont traités chirurgicalement. Dans certaines circonstances, l’intervention peut être orientée de manière à opérer un réalignement du pied dans le but de lui assurer une stabilité et un retour optimal à la mobilité.
Fracture des métatarsiens
Origine
Mesurant chacun plus de 8 cm, les métatarsiens sont les os les plus longs du pied. Soumis à d’importantes contraintes mécaniques, ils peuvent faire l’objet de fractures, même sans réel traumatisme. L’origine de la blessure est le plus souvent due à un stress répété sur cette partie du pied, ce qui en fait le lieu privilégié pour les fractures de stress, appelées aussi fractures de fatigue.
Traitement
Dans une très large majorité des cas, les fractures qui touchent les métatarsiens guérissent sans intervention chirurgicale. Elles se soignent principalement par le repos et par la limitation de la charge portée sur cette région du pied. Le cinquième métatarsien qui se situe dans l’alignement du petit orteil est le plus souvent lésé, contrairement aux autres métatarsiens, en cas de traumatisme. En fonction de sa localisation – il regarde vers l’extérieur –, il est préférable de favoriser l’immobilisation. Une chirurgie mini-invasive peut également être envisagée suivant la gravité constatée de la fracture.
Fracture des orteils
Origine
Composés de trois petits os, à l’exception du gros orteil qui n’en compte que deux, les doigts de pied se fracturent le plus fréquemment suite à un choc dû à la réception d’un objet lourd, ou lorsqu’ils butent violemment contre quelque chose.
Traitement
Les fractures des orteils ont la particularité de mettre beaucoup de temps à devenir indolores. Dans certaines situations, il faut compter jusqu’à neuf mois pour oublier sa blessure. Ceci est dû au fait que les doigts de pied sont fortement sollicités dans le cadre de la marche et qu’il est difficile de mettre en place des solutions d’évitement. En cas de fracture ou de fissure avérée, un appareillage permettant l’immobilisation sera mis en place, le plâtrage n’étant pas possible pour éviter à cette partie du pied de bouger. En cas de déviation sévère de l’orteil, une chirurgie percutanée peut être pratiquée afin de réaligner les os du doigt de pied touchés. Le but est également ici d’éviter les conflits avec les orteils adjacents.